Double printemps

Du 25 mars 2014 au 26 avril 2014
Vernissage le mercredi 26 mars 2014
Une proposition de Marguerite Pilven

du 25 mars au 3 mai 2014
Vernissage le mercredi 26 mars 2014

du 25 au 30 mars, Olivier Leroi est simultanément invité par la galerie MAGNIN-A à Drawing Now, au Carreau du Temple (Stand D5)

L’exposition regroupe des dessins et sculptures d’Olivier Leroi sélectionnés sur l’ensemble de son parcours. Ce choix valorise deux aspects qui le sous-tendent : une importance accordée au geste, une perception affinée de la réalité au-delà de son apparence.

Olivier Leroi dessine sur des feuilles de papiers choisies. Des indices de leur vécu en guident le sens. Les dessins s’ancrent dans un moment en le cristallisant et sont la manifestation d’une conscience, un précipité d’expérience. Leur sobriété, alliée à une attention ténue au détail, touche à la question des origines, au sens de l’acte. Ces allégories construites sur des glissements d’échelles associent l’observation concrète aux visées de l’attente. Le plus intime interroge le plus universel, l’infime et l’infini dialoguent dans un mouchoir de poche.

Lorsqu’il dessine à partir d’images imprimées, Olivier Leroi les découpe pour leur attribuer de nouveaux contours. Ainsi, leur matière se fait substance. Elle migre vers une possibilité de sens décelée dans l’épaisseur de son information. Souvent présent dans ses oeuvres récentes, le personnage de Pinocchio ne symbolise-t-il pas la transformation de la matière en énergie ?

Par un jeu de correspondances entre le visible et l’invisible, Olivier Leroi bouscule la neutralité de la perception qu’il rattache à la connaissance de soi. Les éléments qu’il assemble dans ses collages ont une fonction souvent métonymique. Par leur diversité de nature, Olivier Leroi convoque une pluralité de mondes; il en provoque la convergence inattendue au moyen d’équations qu’il revient à l’autre de résoudre.

L’ironie socratique d’Olivier Leroi défait les certitudes et surprend. Elle tient à une économie de circonstances dont la teneur fait la vitalité de l’oeuvre. C’est ce temps premier du regard, celui de l’étonnement renouvelé, qu’il invite à ressentir et dont il nous propose l’éclosion.

M.P